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Bernard Mauffret, le bois plié à tous les désirs

Publié le , par Stéphanie Pioda

On vient le voir parce qu’il peut mettre en œuvre n’importe quel projet grâce à un savoir-faire unique, issu d’un parcours atypique. Mais il a également créé sa propre ligne en attente d’un éditeur.

  Bernard Mauffret, le bois plié à tous les désirs
 
L’atelier est niché dans un espace hors du temps, au fond d’une voie pavée du 11 e   arrondissement parisien, qui semble inchangé depuis sa création au XIX e   siècle. La cour de l’Industrie est en effet l’un des rares vestiges du passé industriel de la capitale, érigée en 1855, inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1992, sauvée de la destruction par le rachat de la Ville de Paris en 2003. Là, dans cet ensemble de huit  bâtiments sont réunis une cinquantaine d’ateliers, du doreur au restaurateur, du relieur au plasticien, du socleur à l’ébéniste. Bernard Mauffret y est installé depuis 1993, avec une pause dans sa Bretagne natale lors des travaux de réhabilitation du site de 2012 à 2017. Au premier abord, son antre ne se distingue pas d’un autre atelier d’ébéniste  : des établis, des tables de travail, de nombreux outils accrochés aux murs, des machines, l’odeur du bois venant d’être coupé. Mais que l’on ne s’y trompe pas, car l’homme l’a transformé en lieu de recherche, d’expérimentation, de création et d’innovation. Ce qui le motive avant tout est le défi, la difficulté comme prétexte à se dépasser. Il le raconte avec l’œil pétillant et y ajoute une pointe d’espièglerie lorsqu’il…
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