Président fondateur du Club des collectionneurs de céramique, Bernard Bachelier porte sur cet art du feu un regard ambitieux. En nous présentant sa collection, il confie ses espoirs sur ce marché encore confidentiel.
Rendez-vous rue Boileau, à Paris, où l’ingénieur agronome Bernard Bachelier a pris ses quartiers, lorsqu’il ne vit pas dans la campagne aveyronnaise, près de Villefranche-de-Rouergue. «Céramophile» invétéré et commissaire d’exposition, cet ancien directeur du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et de la FARM, Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde, a réuni une collection de plus de six cents pièces, mise en scène de manière élégante sur les étagères de ses deux résidences. Sur les murs parisiens, des toiles signées Martin Barré ou Dominique Coffignier interpellent. Un amateur d’objets qui apprécie la peinture abstraite, serait-ce antinomique ? Au contraire… Bernard Bachelier nous déroule le fil de son histoire avec passion, lors d’un entretien sous le signe de la matière, de l’art et du marché. Comment un amateur de peinture devient-il collectionneur de céramique ? En 1986, j’ai rencontré l’artiste Dominique Coffignier dans une galerie parisienne. Il fut un vrai compagnon de route pour ma collection de bols : ses toiles à la matière dense m’ont amené jusqu’à la terre des céramistes. Et puis, dans les années 2000, je suis allé à la FIAC et me suis senti en décalage par rapport…
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