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Beaux-Arts de Paris, une école à réinventer

Publié le , par Annick Colonna-Césari

Après six années de turbulences, l’École nationale supérieure des beaux-arts a vu arriver à sa tête Jean de Loisy. Le nouveau directeur dévoile aujourd’hui un programme qui devrait bousculer l’institution parisienne.

La cour du Mûrier de l’Ensba.  Beaux-Arts de Paris, une école à réinventer
La cour du Mûrier de l’Ensba.
Droits réservés École des beaux-arts de Paris
Depuis son intronisation, début janvier, il s’était fait discret, avant de rendre publiques le 24  septembre ses intentions concernant l’avenir de l’Ensba, l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Cette annonce était d’autant plus attendue que sa prise de fonction était intervenue dans un climat social dégradé. Certes, l’historien d’art n’en était pas à sa première expérience à la tête d’une institution. Après une carrière de conservateur, du Carré d’art de Nîmes au Centre  Pompidou, il avait en 2011 repris les rênes d’un Palais de  Tokyo alors en pleine mutation, et qu’il a dirigé avec succès durant ses deux mandats. Mais cette fois, le contexte était des plus délicats. Avant lui, deux de ses prédécesseurs, Nicolas Bourriaud en 2015 et Jean-Marc Bustamante en 2018, ont été remerciés. On a reproché au premier, cofondateur du Palais de Tokyo et depuis cet été directeur du MoCo de Montpellier, de s’être isolé dans sa fonction et d’avoir privilégié l’image de l’école à ses missions pédagogiques  ; le second s’est vu critiquer sa «mauvaise gestion» d’affaires de harcèlement sexuel et moral incriminant des enseignants. D’ailleurs, avant même sa nomination, Jean de  Loisy avait pâti du malaise ambiant.…
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