Au cœur du vieux Marseille, l’exposition «Objets migrateurs, trésors sous influences», imaginée par cette philosophe et philologue, repense avec brio les notions imbriquées de civilisation et de migration.
Précieux ou ordinaires, chargés d’histoire et de vie humaine, les objets portent en eux un récit. À la Vieille Charité, l’helléniste Barbara Cassin les confronte et les interroge, suscitant, au fil d’une centaine d’œuvres antiques et de créations contemporaines, un constant dialogue qui met en lumière à travers l’espace et le temps leur sens, leur portée symbolique, les syncrétismes qui les nourrissent et les habitent. Cette proposition inédite, portée en collaboration avec Muriel Garsson, directrice du musée d’Archéologie méditerranéenne, et Manuel Moliner, conservateur au musée d’Histoire de Marseille, s’inscrit dans une action de longue haleine dont la philosophe et académicienne livre ici les ressorts et les finalités. Quelles sont la genèse de cette exposition et l’intention la conduisant ? On pourrait voir dans ce parcours thématique un prolongement de l’exposition «Après Babel, traduire», présentée au Mucem en 2016, qui plongeait aux origines des langues et de la traduction. Muriel Garsson y avait été sensible et, par un après-midi de soleil, je lui ai confié mon souhait de poursuivre cette expérience,…
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