Né à Bologne en 1578, Francesco Albani, dit «l’Albane», débute dans sa ville natale en entrant à l’académie des Incamminati fondée par les Carrache, qui exercent une influence évidente sur le jeune artiste. S’il a beaucoup illustré de sujets pieux, et peint des compositions importantes pour des églises, Albani s’est également fait remarquer pour sa production à thèmes mythologiques et allégoriques, traités dans un style léger et gracieux. Ces scènes baroques avec de très nombreux personnages animant un paysage idyllique sont particulièrement caractéristiques, ce qui lui a sans doute valu son surnom de «peintre des Grâces» ou celui d’«Anacréon de la peinture», le comparant ainsi à l’illustre poète grec. Dans cette toile qui lui est attribuée, on retrouve le couple formé par Bacchus et Ariane. On se souvient que le dieu de la Vigne et de l’Ivresse découvre Ariane, abandonnée par Thésée, sur le rivage de l’île de Naxos. Ils filent aussitôt le parfait amour, et rendent ici hommage à une céleste Vénus accompagnée d’Éros… Sujet sensuel, composition savante et coloris délicat concouraient donc à établir un bon score de 17 696 €. Quant au symboliste néerlandais Jan Toorop, il préférait des créatures plus mystiques, comme plongées dans leurs pensées et souvent prises dans des entrelacs de lignes sinueuses, influencées par l’art nouveau. À l’image d’une Femme en prière, un dessin au crayon sur papier daté 1906, qui nécessitait 7 584 € pour se l’approprier.