Analysée dans la Gazette n° 9 (voir l'article La nature et le temps selon Olivier Debré page 116), l’œuvre d’Olivier Debré rappelle qu’à l’origine de l’abstraction de l’artiste, il y a la terre et le paysage, façonné ou non par la main de l’homme… Par son relief imaginaire et sa teinte douce, Ocre foncé, Touraine (100 x 100 cm) l’atteste, qui a été brossé en 1990 et provenait de la galerie Daniel-Gervis. À Avignon, la toile ne tardait pas à convaincre un acheteur, qui déboursait 26 752 €. Beaucoup plus figuratif, Auguste Chabaud a également puisé son inspiration dans le terroir – méridional, cette fois –, dont il parvient à rendre toute l’épaisseur à l’aide d’une touche inimitable. On la retrouvait dans son tableau Le Cellier, peint vers 1910-1911 sur carton (75 x 106 cm). Achetée directement à l’artiste et restée dans la famille depuis, à l’exception de deux accrochages de référence («Regards de Provence» à Marseille, en 2010, et «Chabaud fauve et expressionniste» au musée Paul-Valéry de Sète en 2012), la composition a inscrit 12 038 €. À l’opposé de ces deux conceptions, le travail lisse et sophistiqué de Tamara de Lempicka était apprécié avec La Polonaise de 1933. Il s’agit d’une aquatinte en couleurs sur chine appliqué sur vélin ; cette belle épreuve (feuillet : 63 x 48,5 cm), signée et numérotée «2/200», a séduit à hauteur de 18 848 €.