Des figures animées de Polyphon et de Gustave Vichy à un jeu forain, retour sur une vente menée tambour battant.
Parmi les petits métiers qui ont inspiré les fabricants d’automates, les différentes activités des jeunes Savoyards montés à la capitale occupent une bonne place. Ici, notre montagnard fait jouer une boîte à musique, sujet d’un automate célèbre de la marque Polyphon (style 100). Ce Savoyard en terre cuite en très bel état (h. totale 160 cm) date des environs de 1890 et est équipé d’un mouvement musical de 108 lames sur deux claviers et de neuf disques de 28 cm de diamètre. Il recevait 34 000 €. Dans son sillage, à 27 600 €, jouait un «Gymnaste» de Gustave Vichy (voir Gazette n° 43, page 248) ; il s’agit d’un clown équilibriste aux chaises, automate doté d’un mécanisme qui fait la réputation du fabricant, avec ses mouvements du corps très précis, comme des chaises soulevées. Il s’accompagne aussi d’une musique à quatre airs (h. 105 cm dressé). Toujours du prolifique Vichy, le public admirait un Noir joueur de banjo (h. 74 cm), personnage en carton pressé avec une position décontractée d’un grand réalisme, mouvement de la tête, des bras et des pieds, naturellement avec des musiques (18 000 €). On pouvait s’amuser aussi avec un jeu intitulé «Le Petit Casino» de Bussoz, à Paris, vers 1934, à condition d’en donner 23 000 €. Une boule y monte en haut du globe en verre en même temps qu’elle lance une roulette (h. 67 cm).