De la vannerie à la céramique, il a trouvé dans le Web le format idéal pour partager ses passions en fondant la galerie Stimmung. De quoi concilier la vente, les expositions et même des essais érudits.
Comment faut-il vous présenter au public ? Antiquaire et enseignant à l’université Paris 8. J’ai suivi des études de commissaire-priseur, passé les concours et travaillé six ans comme commissaire-priseur, avant de comprendre que la vente ne m’offrait pas la bonne temporalité pour faire vraiment connaissance avec les objets. Heureusement, à côté, j’ai pris le temps d’organiser des expositions et de préserver mon goût de la liberté : j’ai alors pensé à ouvrir une galerie pour porter des sujets plus larges comme la philosophie, en partant des objets. Comprendre ce que cela implique de vivre avec eux. La voie m’a semblé bonne, à condition de trouver un autre angle car je ne suis pas commerçant dans l’âme. C’était il y a quatre ans… Pourquoi Stimmung ? À l’origine, Stimmung vient de la philosophie allemande et désigne une autre ontologie, un rapport à l’être… Et plus globalement, ce même mot veut dire à la fois ambiance, état d’esprit. Les objets sont porteurs d’émancipation, ils véhiculent forcément un vécu et des valeurs à travers leurs matériaux. Qu’est-ce qui différencie votre galerie des autres ? En France, on fait toujours la division entre le monde marchand et le monde intellectuel. À mon sens, cette séparation n’est pas valable : comment aborder un fonds de…
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