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Aubusson, la trame de l’innovation

Publié le , par Sarah Hugounenq

La tapisserie peut-elle être un antidote à la morosité économique d’un territoire ? Tel est le pari de la Cité internationale de la tapisserie à Aubusson. Quatre ans après son inauguration, l’établissement commence à récolter ses fruits.

  Aubusson, la trame de l’innovation
 
Le modèle est unique en France et «l’objet un peu étrange», aux dires de son ingénieux directeur, Emmanuel Gérard. Entre la Beauze et la Creuse, la Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson endosse tout à la fois les rôles de conservatoire de l’histoire de la tapisserie régionale, de turbine économique du territoire, de plateforme de formation aux métiers du textile, de centre de ressources et de catalyseur de la création contemporaine. Vaste programme. Au cœur d’une région en manque d’investissements, son inauguration en 2016 rimait avec attentes et espoirs. Entamé à la fin du XIX e   siècle, le déclin démographique local peine à s’inverser et fait de la Creuse le deuxième département le moins peuplé de France, après la Lozère. L’activité s’y concentre au nord tandis qu’à Aubusson la fermeture de l’usine Philips, à la fin des années  1980, donne un dernier coup de boutoir à une économie déjà fragile. Malgré les heures de gloire du Grand  Siècle – avec l’octroi aux ateliers du label de «manufacture royale d’Aubusson» – et malgré Jean Lurçat et consorts qui, au XX e   siècle, ont réveillé l’âme tisserande de la cité limousine, les lissiers en place dépérissent. Entre 2000 et 2010, les trois  quarts…
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