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Au Mobilier national, un art du siège bien vivant

Publié le , par Philippe Dufour

L’exposition à la Galerie des Gobelins met à l’honneur la collection de sièges du Mobilier national, et l’ensemble des métiers qui œuvrent à leurs conservation et restauration. Visite privée de ces ateliers d’exception.

Richard Peduzzi, Rocking-Chair, 1992, merisier vernis et lamellé-collé, réalisé par... Au Mobilier national, un art du siège bien vivant
Richard Peduzzi, Rocking-Chair, 1992, merisier vernis et lamellé-collé, réalisé par l’ARC.
© Photo Olivier Ouadah - Gwenola Six-Mobilier national
C’est animé d’un double souci que Louis XIV chargea en 1663 son ministre Colbert d’organiser un Garde-Meuble de la Couronne. Celui de conserver un patrimoine légué par ses prédécesseurs et que les troubles du XVI e  siècle avaient mis à mal, et d’en créer un nouveau car «il n’y a rien qui marque davantage la magnificence des grands Princes que leurs superbes palais et les meubles précieux dont ils sont ornez». D’humeur encore vagabonde, ce Garde-Meuble ne prendra vraiment ses aises qu’en 1774, enfin logé dans l’aile droite des palais construits sur l’actuelle place de la Concorde, devenue depuis l’hôtel de Marine. Presque deux cent cinquante ans plus tard, l’institution perdure à travers son descendant direct, le Mobilier national. Ce service, rattaché aujourd’hui au ministère de la Culture et de la Communication, conserve d’impressionnantes séries mobilières regroupant plus de 200 000 œuvres, et illustrant trois siècles de création ininterrompue. Au milieu de ce flux abondant, la collection de sièges présente un échantillonnage quasi complet de tous les styles français. Un panorama qui raconte aussi une histoire nationale fort mouvementée, avec…
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