D’un projet de tourelle gothique à une maquette pour le palais de Chaillot, le cabinet des dessins du MAD présente pour la première fois l’incroyable diversité de ses collections, dans un parcours aussi stimulant qu’inattendu à travers tout le musée.
Une gravure de Paul-César Helleu, l’un des modèles de l’Elstir de Proust, nous campe une élégante dans la grande galerie du Louvre prenant une pose audacieuse pour observer, sans doute avec son face-à-main, quelques dessins de Watteau encadrés sous les peintures. C’était l’époque où les musées accrochaient encore sur leurs cimaises leurs chefs-d’œuvre graphiques, et la règle au musée des Arts décoratifs, qui voulait présenter tous les aspects de ses collections dans des espaces évocateurs d’un style ou d’une époque. Pédagogiques avant tout, s’adressant à un public d’artisans et de professionnels, ses salles où s’accumulaient les objets par catégorie alternaient avec des évocations d’intérieurs. Sur les cheminées, la pendule y était accompagnée de ses porcelaines et flambeaux et le trumeau, flanqué de ses appliques. Accrochés symétriquement selon leur tailleet leur motif, les dessins prenaient place dans ces ensembles. Ces fantaisies ont pris fin au début des années 1970 lorsque Marie-Noël de Gary, qui avait travaillé avec Roseline Bacou au Cabinet des dessins du musée du Louvre, s’aperçut que les œuvres laissées à la lumière du jour et – pire encore – à celle de la Lune se dégradaient lentement mais sûrement. Quant à celles qui…
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