Artiste engagée au talent protéiforme, la Franco-Américaine a laissé une œuvre foisonnante. Les «Nanas» sont certainement ses sculptures les plus populaires.
Les couleurs acidulées du maillot de bain à motifs de fleurs, les formes généreuses de la femme… Indubitablement, on reconnaît là la signature de Niki de Saint Phalle. C’est en 1965 que ses «Nanas» en papier collé et résine voient le jour. De tailles et de formes variées, elles sont «libérées du mariage et du masochisme», selon la sculptrice. Dérivant de cette série, notre baigneuse surgissait des flots à 169 000 €. 1968, année de contestation et de libération des corps, voit ces figures féminines se multiplier. C’est aussi cette année que celle qui a émergé avec les nouveaux réalistes présente la première de sa pièce ICH (All About Me), écrite en collaboration avec Rainer von Diez et dont elle a réalisé costumes et décors. Deux ans plus tôt, elle a créé avec Jean Tinguely – qui deviendra son mari en 1971 – Hon, une femme monumentale de 28 mètres de long sur 6 de haut, couchée sur le dos et accueillant entre ses jambes des milliers de visiteurs au Moderna Museet de Stockholm. Sa collaboration avec son mari produira notamment la fontaine Igor-Stravinsky, installée devant le Centre Pompidou à Paris, et le jardin des Tarots à Capalbio en Toscane. Parmi les autres beaux résultats de cette vente d’art moderne et contemporain, citons les 162 500 € obtenus par Josef Sima (1891-1971) pour une Composition (65 x 50 cm) à l’huile sur toile de 1965 ou encore les 195 000 € de T1965-H10 (100 x 81 cm) de Hans Hartung, aperçu en page 49 de la Gazette n° 25 (voir l'article «H» comme Hartung… et Haring).