Préparant son entrée dans le futur, le Palais de la découverte touchait les étoiles avec la dispersion d’un ensemble d’objets racontant son histoire.
Installé depuis 1937 dans l’aile ouest du Grand Palais, le Palais de la découverte avait besoin d’un vrai coup de jeune. Ainsi une rénovation de quatre ans est-elle en cours et 150 objets ont-ils été sélectionnés, à la suite d’un long inventaire, pour être dispersés (voir l'article La science à découvert page 52 de la Gazette n° 40 du 13 novembre). Ils ont rapporté 212 740 €, une somme qui sera affectée à la nouvelle offre muséographique – notamment à sa salle immersive –, et une belle surprise… Il faut dire que les estimations étaient tout particulièrement raisonnables et que, comme pour toute vente touchant à la mémoire collective, il y a un effet souvenir qui opère ! Les enchères commençant à quelques centaines d’euros – 330 € pour le panneau d'accueil, «Le Palais de la découverte vous souhaite la bienvenue» –, chacun pouvait se faire plaisir. Tout visiteur a croisé un jour ou l’autre l’impressionnante maquette décorative en carton et fourrure artificielle du Grand Gorille (h. 200 cm) réalisée pour l’exposition sur l'espèce de 2006, qui changeait de jungle pour 11 800 €. La salle des planètes était un autre must. C’est la maquette de la Lune (diam. 90 cm), permettant d’en visualiser la face cachée, qui prenait le mieux la lumière à 6 656 €. Ensuite, Saturne (160 cm avec ses anneaux) tournoyait à 2 360 €, suivie par Neptune (diam. 140 cm), descendue à 2 124 €. L’une des décimales ornementales de la salle Pi (celle déclinant les dix premières) partait vers l’infini à 5 192 €. L’enchère la plus élevée, 43 660 €, était cependant portée sur un objet plus scientifique avec cette pendule Atmos de 1999, modèle à mouvement perpétuel et dont l’aiguille centrale permet l’indication du calendrier de 2000 à l’an 3000.