Gazette Drouot logo print

Artsy, le colosse aux pieds d’argile

Publié le , par Marcos Costa Leite et Pierre Naquin

Après dix années passées à peaufiner le business model parfait, Artsy ne semble toujours pas sortir de l’ornière. Alors que les mauvaises nouvelles s’accumulent pour le champion de l’art contemporain en ligne, beaucoup s’interrogent sur son avenir.

Les bureaux londoniens d’Artsy.  Artsy, le colosse aux pieds d’argile
Les bureaux londoniens d’Artsy.
Courtesy Oktra
Artsy a aujourd’hui 10 ans et a levé plus de 100  M$ auprès de sociétés de capital-risque et d’investisseurs renommés. Alors que sa notoriété s’est accrue parmi les collectionneurs d’art contemporain, l’équilibre financier, lui, n’est toujours pas en vue. Son modèle économique change avec régularité, passant de recommandations basées sur l’intelligence artificielle à une plateforme de promotion pour les galeries, pour finalement se diriger vers les enchères en ligne. Plus récemment, le départ de Sebastian Cwilich, cofondateur et directeur des opérations, suivi de plusieurs licenciements et de l’aveu d’une perte massive de données personnelles de ses clients ont amené de nombreux observateurs à se demander combien de temps la société pouvait encore survivre. À la recherche du business model Artsy a été créée en 2009 par Carter Cleveland, étudiant en dernière année à Princeton, son PDG depuis lors, dans le but de «démocratiser le marché de l’art pour tous». Il fait alors équipe avec Sebastian Cwilich, un mathématicien de Columbia qui vient de passer quelques années chez Christie’s. La société s’est toujours présentée comme une start-up disruptive …
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous