L’effigie souriante d’un grand gardien de temple bouddhique en bois sculpté, haute de 1,20 mètre (voir l'article Un chaleureux accueil… de la Gazette n° 29, page 99) n’attirait pas moins de 87 500 €. Il multipliait ainsi plus de quatre fois son estimation maximale. Chinoise, la sculpture datait de l’époque Transition, soit ce moment de grâce entre les dynasties Ming et Qing (autour de 1650) où l’expression des figures gagne en douceur et bienveillance. À sa suite, le Bouddha en personne s’incarnait dans une statue en bronze à patine dorée, assis en position de méditation sur un socle en forme de fleur de lotus, et tenant une coupe de libations. Réalisée dans l’Empire céleste au XVIe siècle, la divinité recueillait 8 125 €. Quant à la porcelaine, elle prenait bien des formes, dont celles sophistiquées d’une paire de vases hexagonaux du XIXe siècle (h. 35,5 cm), ajourés par des médaillons de forme «tsuba», et ornés d’un décor de scènes de cour (5 250 €). Gagnons le Japon pour quelques-unes de ses plus emblématiques productions, tel un charmant netsuke en ivoire de l’époque Edo (1603-1868), représentant un tigre couché et endormi, la peau finement gravée, avec une tête curieusement similaire à celle d’un chat (l. 4,2 cm). Signé «Masanao», il date des environs de 1820 et a été empoché pour 23 750 €. Bien plus abordable se révélait un brûle-parfums tripode en bronze doré de l’époque Meiji (1868-1912). Ses pieds et ses prises s’agrémentaient de têtes de chiens de Fô, tandis qu’un crabe très réaliste grimpait sur le couvercle… Tant d’expressivité était récompensée par 4 000 €.