Entre résilience et remise en question, les marchands d’art tribal tirent les leçons du confinement et affûtent leurs stratégies post-Covid. Témoignages.
Non contents de devoir se réinventer un quotidien comme tout un chacun, les marchands d’art premier ont dû, eux aussi, chambouler leurs habitudes et métamorphoser leur métier. Ventes en berne, annulations de foires en cascade, (difficile) adaptation au numérique... parmi les écueils engendrés par ce repli sur soi globalisé, la fermeture des espaces d’exposition fut sans doute le signal le plus fort – et le plus symbolique – de la première phase du confinement. Nombre de professionnels ne s’imaginaient pas alors fonctionner sans. La galerie sans la galerie Avouant le relatif confort pour lui de cette période, Anthony JP Meyer a cependant rapidement choisi de réintégrer son bureau dans sa galerie d’art océanien de la rue des Beaux-Arts, au cœur de Saint-Germain-des-Prés à Paris : «C’était plus facile, j’avais les objets sous la main, la documentation et la majeure partie des équipements nécessaires y étaient». Puis la sidération fit place à l’organisation. Pour son confrère Alain Lecomte, installé également rue des Beaux-Arts, cela a dû passer par un changement radical de ses habitudes. «Petit à petit, il a bien fallu réagir. Nous avons…
com.dsi.gazette.Article : 16418
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.