Pour sa 20e édition, la foire ne déroge pas à la règle qu’elle s’était fixée en 2004, date de son lancement, et présente, cette fois encore, un panorama de l’art de ces 120 dernières années.
Une carte blanche est confiée pour l'occasion au galeriste allemand Ewald Karl Schrade, le fondateur de la foire, qui assure pour la dernière fois son commissariat. Du jeudi 4 au dimanche 7 mai, 207 prestigieuses galeries venant d’Allemagne et de quatorze pays différents investissent les quatre halls du parc des expositions de Karlsruhe. Parmi les plus célèbres, comme Gilden’s Art (Londres), Frieze (Berlin), Gimpel & Müller (Paris) ou encore Varfok (Budapest), on compte une nouvelle venue, la galerie Tableau, installée à Séoul. Gravures et multiples investissent le hall 1, le hall 2 accueille l’art d’après 1945, le 3 joue sur la résonance entre art moderne et contemporain quand le 4 ouvre sur l’art actuel. Quelques jours auparavant, jusqu’au dimanche 23 avril, la nouvelle scène artistique est également à l’honneur un peu plus au nord, à Cologne, le temps de Discovery Art Fair. Autrefois connue sous le nom de Kölner Liste, la foire se veut un avant-goût d’Art Cologne, qui se tient traditionnellement à l’automne. Aux côtés d’un important contingent de galeristes allemands venant défendre la scène actuelle, dont la Galerie Z22 de Berlin, plusieurs marchands arrivent de toute l’Europe, notamment Matt Frock de Belgique, Mets Art Center de Grèce, Kat Garstka de Pologne mais aussi les Ukrainiens de STH Gallery. Parmi les noms très attendus, l’artiste autrichien Felix Haspel, autrefois professeur à l’Académie des beaux-arts de Vienne, où il a enseigné l’art de la tapisserie, présente une envoûtante œuvre en laine de 2022, Human Traces, un travail étonnamment plus proche de la peinture que du tissage.