Aux confins de l’Occident et à la croisée des mondes iranien et indien, le Gandhara est à la fois sous l’influence de l’Asie centrale et du monde hellénisé, qui y a laissé une forte empreinte après le passage d’Alexandre le Grand, au IVe siècle av. J.-C. L’art gréco-bouddhique, qui s’est développé dans la sphère d’influence de Peshawar, est à l’image du syncrétisme en œuvre dans la région. En témoigne ce bouddha taillé dans le schiste entre le Ier et le Ve siècle (h. 59 cm), emporté pour 12 122 € le dimanche 9 décembre à Versailles (Versailles Enchères OVV). Auréolée et dotée de la protubérance crânienne caractéristique, la divinité présente des flammes sculptées à l’arrière de son cou.