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Art et science, du regard au toucher

Publié le , par Sarah Hugounenq

À Louvain, l’université et ses collections disparates prennent le contrepied du musée des Confluences. La confrontation des collections artistiques, ethnographiques et scientifiques se fait moins dans les vitrines que dans la médiation.

Section «S’émouvoir», musée de Louvain. Art et science, du regard au toucher
Section «S’émouvoir», musée de Louvain.
© Haulot / UCL
Toute de béton et de briques vêtue, Louvain-la-Neuve, à quelques encablures de Bruxelles, ressemble à un décor de cinéma. Son homogénéité implacable s’explique par une construction ex nihilo plus que rapide, au milieu des années 1960, suite aux querelles linguistiques entre néerlandophones et francophones au sein de l’université. Au cœur de ces rues envahies par un flux ininterrompu d’étudiants, se dresse le bâtiment de l’ancienne bibliothèque, digne d’une station de sports d’hiver des sixties, reconverti depuis le 18 novembre en musée. Amassées par une communauté de chercheurs depuis la création de l’université catholique de Louvain en 1425, les collections archéologiques, scientifiques, artistiques et ethnographiques pâtissaient d’une grande disparité, du fait de leur dispersion dans les différents bâtiments de l’université. Ici, un sarcophage égyptien collecté par un professeur explorateur, là un moulage de crâne d’Australopithèque, dont l’original a disparu pendant la Seconde Guerre mondiale, servant d’outil didactique pour les études de paléontologie ; là encore un cyclotron  ou accélérateur de particules  témoignant du passage du professeur…
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