André Schoeller était un incontournable de l’art de la seconde moitié du XXe siècle. Son ami Arman avait brossé son portrait en accumulation.
Délicieux objet que cette accumulation d’Arman (1928-2005). Il faut dire qu’à l’instar d’autres réalisés pour des amis du monde de l’art tels Yves Klein, Iris Clert, Daniel Spoerri, France Raysse ou encore Jacques de la Villéglé ce Portrait-robot d’André Schoeller parle tout particulièrement aux habitués de Drouot et de la Gazette. Galeriste puis expert passionné d’art primitif et de celui de son temps, l’homme à la verve humoristique et à l’allure de gentleman y a laissé de nombreux souvenirs. Plusieurs d’entre eux se trouvent ici mis sous Plexiglas : une veste avec pochette, un filet à papillon, un chasse-mouches africain, un journal parlant des Indiens d’Amérique du Nord, quelques objets récupérés à la Libération de Paris… l’œuvre fourmille de clins d’œil et de charme. Autant d’atouts qui l’ont menée à 32 000 €. André Schoeller (1929-2015) était un grand spécialiste de la seconde école de Paris et de l’œuvre d’André Lanskoy (1902-1976). Une gouache signée de ce dernier Composition abstraite (48 x 64 cm) apparaissait d’ailleurs en début de cette vente portant sur l’art d’après-guerre et retenait 10 880 €. S’y trouvaient encore des Échanges amers (56 x 76 cm) de Georges Mathieu (1921-2012), conclus à 28 400 €, et une Composition (41 x 33 cm) de 1963 de l’Américain Beauford Delaney (1901-1979), reçue à 34 560 €. Concernant la toile de Hans Hartung reproduite page 58 de la Gazette no 22 du 7 juin (voir l'article L’acte de peindre, une énergie créatrice), la maison de ventes n’a pas souhaité en communiquer le résultat.