Gazette Drouot logo print

Ariane James-Sarazin, la polysémie du regard

Publié le , par Sarah Hugounenq

Directrice adjointe du musée de l’Armée depuis deux ans, cette archiviste y est arrivée à un moment clé de son histoire. Outre l’extension d’ici 2025, elle pilote l’épineux parcours sur le passé colonial de la France, sur fond de débat sur les restitutions.

Ariane James-Sarazin © Paris, musée de l’Armée, Anne-Sylvaine Marre-Noël Ariane James-Sarazin, la polysémie du regard
Ariane James-Sarazin
© Paris, musée de l’Armée, Anne-Sylvaine Marre-Noël
Comment aborde-t-on un musée de l’Armée aujourd’hui ? Une des premières questions que je me suis posées à mon arrivée était de savoir en quoi nous en avons besoin. Pour y répondre, nous devons interroger tous les usages du musée  : ceux de nature éducative, sociale et scientifique, la politique d’enrichissement, l’identité de l’institution par rapport à d’autres musées d’histoire, comme ceux sur Bonaparte en Corse ou celui de l’Histoire de France à Versailles… Lancé en 2017, le projet d'extension suit trois grands axes, l’histoire de la colonisation et de la décolonisation, la période postérieure à 1945 et l’actualité des engagements militaires français, mais fait également le constat d’un parcours conçu par étapes additives. Or, aujourd’hui, ces muséographies et ces points de vue historiographiques marquent le pas. Pour finaliser le projet scientifique et culturel validé le 12  juin, nous avons donc réfléchi à une forme évolutive. Il est primordial de rester ouvert aux nouveaux cheminements en sciences humaines. Où en est le parcours sur l’histoire de la colonisation et de la décolonisation ? Nous avons…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous