En 2019, la galerie fêtera son 50e anniversaire. Un jubilé qui scelle la relation d’un couple de marchands zurichois avec la scène artistique des années 1960,
Quelle est l’origine de votre vocation ? La passion et la curiosité, tout simplement. Nous nous sommes rencontrés à l’École des beaux-arts de Paris, en 1964, et mariés à notre retour à Zurich, en 1967. Deux ans plus tard, nous inaugurions, au printemps, la galerie. Nous sentions que l’époque était enfin favorable à ceux qui ne faisaient pas partie, comme nous, de « l’establishment ». Avec, en tête, un seul objectif : offrir aux artistes un endroit pour créer. Voilà comment tout a commencé. La galerie a une identité esthétique très marquée. Comment expliquez-vous votre lien avec l’art minimal et conceptuel américain et italien, entre autres ? Les années 1960 ont été un moment crucial dans l’histoire de l’art. Un petit groupe d’artistes a initié un changement radical : l’œuvre d’art a fait l’objet d’une réinvention totale, pour un nouveau départ. C’est de là qu’est venue notre motivation pour ouvrir une galerie. Nous avons tenté d’approcher les représentants de cette nouvelle scène. Or, il se trouve que les plus intéressants d’entre eux étaient Américains et Italiens. Nous n’avions aucun critère stylistique ou géographique ! Vous avez accompagné les premiers pas de la foire d’art contemporain Art Basel, au moment de sa création par le trio de galeristes bâlois Ernst Beyeler, Trudi Bruckner et Balz Hilt. À l’époque, elle se nommait simplement…
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