La veille de la Saint-Valentin, la Suissesse Anne-Marie Springer, auteure d’ouvrages dédiés à sa collection de lettres intimes, témoigne d’une passion née il y a vingt-sept ans.
Partout et de tout temps, au fond, c’est toujours la même histoire : aimer et être aimé », résume Anne-Marie Springer. Pourtant, pas une once de mièvrerie chez celle que ses proches surnomment « Cooky » et qualifient de « délicieuse ». Au fil de la discussion, la personnalité de la collectionneuse, qui s’avoue « directe » et « les pieds sur terre », se dévoile en un kaléidoscope de tons au romanesque sobre. Une singularité qui se matérialisa en 1994, à la naissance de sa fille Zoé. Le bébé, en guise de bienvenue, reçoit de sa mère un cadeau peu commun : le mot doux de Juliette Drouet à Victor Hugo. C’est le début d’une collection unique de plus de deux mille lettres intimes, écrites par près de deux cent soixante personnages illustres. Un héritage d’amour, au propre comme au figuré, que cet esprit curieux partage avec le public à travers ses livres, ses conférences, les visites privées de sa collection en Suisse et ses prêts muséaux. Les milléniales sont, certes, très éveillées, mais de là à offrir une lettre d’amour à son nourrisson… De prime abord, cela peut paraître étonnant, en effet. Cependant, pour moi, cette démarche n’était qu’évidence : offrir à ma fille un monde d’amour…
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