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Anne-Marie Dubois et l’art asilaire

Publié le , par Stéphanie Pioda

Une table ronde organisée à Drouot par l’Outsider Art Fair s’apprête à débattre de l’histoire de l’art asilaire. Entretien avec Anne-Marie Dubois, psychiatre et responsable scientifique de la collection Sainte-Anne.

F. Kouw, Sans titre, vers 1910, mine de plomb et crayon de couleur sur papier, 31,8... Anne-Marie Dubois et l’art asilaire
F. Kouw, Sans titre, vers 1910, mine de plomb et crayon de couleur sur papier, 31,8 x 24,3 cm, Centre d’étude de l’expression, MAHHSA, musée d’Art et d’Histoire de l’hôpital Sainte-Anne.
© Dominique Baliko 
Quel est l’enjeu pour vous de cette table ronde sur les 170 ans de l’art asilaire ? Il n’était pas envisageable d’exposer des œuvres comme on le fait dans les galeries, cela ne correspond ni à notre démarche ni à notre statut. Ce qui m’intéresse est de créer un lien avec la foire en permettant au public de découvrir notre exposition, mais aussi de présenter notre vision de la création lors de cette table ronde et d’échanger avec Thomas Röske en particulier, le directeur de la collection Prinzhorn à Heidelberg. Lui-même est historien de l’art et non psychiatre, il n’a donc pas la même inscription dans l’histoire de la psychiatrie. Mais néanmoins, lui comme moi sommes responsables de collections hospitalières. Lors de cette rencontre, je souhaite traiter justement de ces liens entre l’histoire de la psychiatrie et l’histoire de l’art, en laissant la notion d’art brut de côté, très volontairement, car je trouve que cela brouille les cartes. Essayez-vous de donner un nouveau cadre à cette définition  ? Oui et non. L’année dernière, nos deux expositions historiques réunissaient une sélection des œuvres les plus anciennes de la collection Sainte-Anne pour montrer…
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