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Andrée Putman, une dame à l’écart

Publié le , par Sylvain Alliod

Souvent appelée « grande prêtresse », Andrée Putman occupe une place à part sur la scène du design français, tout à la fois découvreuse et créatrice.

Canapé Crescent Moon, 2003.© Archives Andrée Putman Andrée Putman, une dame à l’écart
Canapé Crescent Moon, 2003.
© Archives Andrée Putman
Comment qualifier Andrée Putman… Designer ? Elle réfute le terme. À la télévision, Michel Field lui avait proposé « styliste de lieu ». De son inimitable voix de fumeuse, elle avait rétorqué «encore trop spécialisé », et de préciser : « ex-petite rebelle qui a voulu changer des petites choses ». Cette élégante au caractère trempé et à la silhouette sophistiquée tout droit sortie d’un film de Marcel L’Herbier est en fait une architecte d’intérieur ayant l’âme d’une directrice artistique, sachant marier les lieux et les objets. Ces derniers sont aussi bien créés par elle-même que par d’autres. Dans l’exposition que la mairie de Paris lui consacre, un documentaire de Benoît Jacquot suit la rénovation d’une villa à Tanger, terminée en 2005 pour le couple Arielle Domsbale - Bernard-Henry Lévy. Dans le salon ouvrant sur l’infini de la mer se côtoient sans heurts une Lounge Chair (1956) des Eames, un lit de repos Barcelona (1929) de Lilly Reich et Mies van der Rohe, un lampadaire Projecteur (1907) de Fortuny, ressuscité en 1980 par Andrée elle-même, et une paire de ses créations à l’ascétisme inspiré…
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