Précurseur des féministes et femme libérée, la peintre, aux origines argentine et italienne, signait deux toiles. La première, de 1973, mettait en scène une Proserpine, ou les enfants substitués ; portant une étiquette de la galerie Lambert Monet à Genève, elle était adjugée 72 500 €. La seconde, sujet du Zoom régions de la Gazette n° 21, voir l'article Leonor Fini, la théâtralité de la vie, s’intitulait L’Arme blanche, et remportait par ses charmes oniriques 62 500 €. Mais, avec plus d’une soixantaine de toiles et de dessins, c’est Alphonse Osbert qui raflait la mise. Ce fonds d’atelier, mis en vente par sa descendance résidant dans la région bretonne, comptait de nombreux paysages caractéristiques, égayés de silhouettes féminines quelque peu évanescentes. Telle Harmonie du matin, une huile sur carton datée 1913, où une jeune femme allongée rêve, devant un lac éveillé par les premiers rayons, permettant de s’approprier 11 000 €. À moins de s’emparer, pour 10 125 €, de ces Jeunes femmes au bord de l’eau le matin (voir l'article Dans l’Arcadie symboliste de la Gazette n° 21, page 150), œuvre des dernières années de la vie de l’artiste (1937), mais où ce dernier fait preuve d’une force poétique intacte. Évoluant elles aussi dans une Arcadie symboliste, Les Nymphes endormies, dépeintes en 1938, pouvaient prétendre à 9 250 €. De lui, on avait encore Le temps indique la route à l’année nouvelle qui tient le livre du destin, un tableau de 1905 qui décrochait 5 250 €. Concluons sur les réalisations de deux artistes orientalistes du XXe siècle : Edy-Legrand, fasciné par les couleurs du Maroc, a vécu longtemps à Rabat, et livrait ici Troupeau d’ânes au campement, fixé sur Isorel (6 875 €) ; Jean-Gaston Mantel, auteur d’un Cavalier oriental et fillette (1978), enfourchait un prix de 5 500 €.