Motif inspiré par son séjour en Indochine, une œuvre d’Alix Aymé dominait la session, par ailleurs célébrant une autre grande dame, Charlotte Perriand.
À Hanoï, dans les années 1930, Alix Aymé choisit comme modèle la nounou vietnamienne de son fils, une jeune femme que l’on retrouve dans d’autres œuvres. De retour en France après la guerre, Alix Aymé reprendra ses croquis, et notre Maternité de 1960 est très certainement inspirée de ces derniers. Aymé en a tiré ici une laque polychrome avec feuilles d’or ; à son revers, se déploie une étude de couple dans un paysage, à la laque aussi (78 x 42 cm). Précisons que l’Association des amis d’Alix Aymé et Pascal Lacombe ont confirmé l’authenticité de ce panneau, figurant désormais au catalogue raisonné de l’artiste, sous le numéro 2022/32… Une œuvre partie à 52 080 €. Également inspirée par l’Extrême-Orient et le Japon, Charlotte Perriand signait un tabouret tripode 524, dit aussi Berger, modèle conçu en 1953 et adjugé 7 440 € . Cette épreuve en acajou (h. 27, diam. 33 cm) a été acquise à la galerie Steph Simon au tout début des années 1970 par sa dernière propriétaire, alors voisine de la boutique… Le même tabouret, mais en version haute et en bois exotique (h. 39,6 cm, diam. 32,5 cm), de la même provenance, requérait ensuite une somme identique. Enfin, les huit lots d’un mobilier (trois tables, dix chaises, quatre suspensions, un guéridon, une paire de fauteuils, une coiffeuse), créé par le Basque Benjamin Gomez pour la villa L’Autan, décorée vers 1930 à Hossegor, trouvait amateur pour un total de 11 569 €.