Le musée d’Art moderne de la Ville de Paris lui consacre actuellement une rétrospective. Pourtant, Albert Marquet semblait être un peintre quelque peu oublié des institutions. Contrairement au marché ?
par Art Analytics
Moins connu que Giorgio de Chirico, Raoul Dufy ou Kees van Dongen, Albert Marquet est pourtant l’un des peintres les plus fascinants de la première moitié du XX e siècle.» Fabrice Hergott, directeur du musée d’Art moderne de la Ville de Paris (MAMVP) souhaitait clairement réparer une injustice en consacrant une monographie à l’artiste visible jusqu’au 21 août prochain. «Albert Marquet, peintre du temps suspendu» rend hommage à un artiste lui aussi sorti de ce haut lieu de la Belle Époque que fut l’atelier de Gustave Moreau. Celui-là même qui vit éclore Matisse ou Rouault, ses amis. «Albert Marquet est tout à fait réaliste, expliquait Matisse , il n’interprète pas une couleur ; il ne juge pas. Ce sont les valeurs, les lignes qui comptent.» Proche des courants de son époque, postimpressionnisme et fauvisme, Albert Marquet (1875-1947) a toutefois conservé une liberté stylistique forte. La «cage aux fauves» ? Trop étroite pour lui. Il n’en fut pas «le plus rugissant», comme l’écrivait Georges Limbour en 1947, même si sa peinture en a gardé quelques traces simplification des formes, autonomisation relative de la couleur. Pour Pierre Wat, «en s’affranchissant du fauvisme, Albert Marquet serait donc passé du parti de la couleur à celui de la valeur. La nuance contre la violence expressive».…
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