Retour sur une époque où un meuble de Jean Prouvé-Charlotte Perriand valait quelques centaines de francs... Visionnaire, Alan fut l’un des premiers à se passionner pour les créations des années 1950. Portrait d’un pionnier.
Il a suffi d’un article paru dans Le Monde magazine pour que l’ex-antiquaire Alan sorte de sa tanière. Une journaliste, qui y traitait de l’engouement pour le design des années 1950, se contentait d’évoquer son rôle en quelques mots : «Il y eut d’abord le marchand Alan Grizot, personnage tonitruant aujourd’hui disparu des radars»… Comment ça, «disparu des radars» ? La phrase a fait l’effet d’un électrochoc. Celui-ci a voulu rappeler qu’il fut le premier à s’intéresser aux créations de cette époque. Alors, il a pris sa plume, et publie aujourd’hui Alan, celui par qui le 50 arrive , un recueil lancé à compte d’auteur, sans la censure d’un éditeur, sans les corrections d’un grammairien. Il relate ses copains, ses amours, ses faits d’armes, dans un argot fleuri. Réjouissant.
Alan et Serge Mouille en 1982. Photo Richard Pilt
Serpette, fin des années 1970 En fait de livre, il s’agit plutôt d’un album de souvenirs, truffé de photos intimes (l’auteur va jusqu’à s’y montrer nu), de chineurs, de collectionneurs avec lesquels il s’est lié, brouillé, réconcilié. Bien sûr, on y croise les futurs spécialistes du Cinquante qui, comme lui, débutèrent aux Puces, mais à présent règnent…
com.dsi.gazette.Article : 3903
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