Collectionneur depuis le milieu des années 1990, le banquier belge se range dans la catégorie des amateurs de l’art pour l’art. À raison de deux accrochages annuels, une partie de sa collection est exposée dans son ancien loft, à Bruxelles. Confidences.
Il y a belle lurette qu’Alain Servais ne fonctionne plus au coup de cœur. Pour ce banquier d’affaires de 56 ans, collectionner est une affaire sérieuse qui ne laisse que peu de place à l’émotion et moins encore à la spéculation. L’art est pour lui une aventure intellectuelle, philosophique. S’il a acquis plusieurs centaines d’œuvres, il affiche sa prédilection pour les installations et les créations numériques, au détriment de la peinture et du dessin, médiums dont il juge la dominance sur le marché plutôt anachronique à l’heure d’Internet et des nouvelles technologies. Dans sa collection, des artistes reconnus – Sherman, Richter, Kruger ou Holzer – côtoient des créateurs émergents ou plus jeunes – Versteeg, Papadopoulos ou le duo formé par Broomberg et Chanarin. Comme bien des collectionneurs, Alain Servais a éprouvé le besoin de donner à voir cet ensemble et c’est dans son ancien loft bruxellois, de 900 mètres carrés, dans le secteur de Schaerbeek, que le public peut la découvrir. Qu’est-ce qui vous guide dans vos choix d’acquisition ? La question que je me pose avant d’acheter une œuvre est la suivante : y a-t-il une chance que, dans trente…
com.dsi.gazette.Article : 19742
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