Omniprésence de l’écriture, mariage de couleurs fauves, lettres en 3D : son œuvre mêle l’acte de peindre, l’espace, les mots et l’architecture. Une manière de structurer le pictural par le biais du langage.
Q uelque part en la banlieue sud de Paris, dans un îlot de lofts et d’ateliers, Agnès Thurnauer s’est choisi un espace ample, clair et calme, ouvert sur une large terrasse, pour méditer et mener à terme ses réflexions. « L’atelier, c’est la base, la respiration au long court, c’est la sédimentation et la recherche. On fait, on défait. C’est un endroit en jachère où je plante des choses et j’attends de voir ce que ça donne. Je me sens au calme. Il y a un travail équilibré entre l’atelier et le projet. Tous mes projets, avant d’arriver à maturité, sont conçus ici, dans cet espace. De plus, je suis quelqu’un qui doute énormément. J’ai donc besoin d’un endroit sécurisé pour réfléchir et mûrir ce travail de réflexion. Tout artiste est dans une auscultation permanente, mais c’est vrai que la reconnaissance d’une galerie permet d’atténuer ces doutes, d’avoir un accompagnement et un véritable regard extérieur. » C’est d’ailleurs là que Michel Rein, chez qui elle expose actuellement, est venu la rejoindre pour découvrir et choisir certains de ses travaux réalisés depuis 1995, puis ensuite imaginer l’accrochage. « Nous avions fabriqué une maquette représentant…
com.dsi.gazette.Article : 20018
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.