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Achille Fontaine, l’art sans modération

Publié le , par Claire Papon
Vente le 10 novembre 2017 - 11:00 (CET) - Salle 5-6 - Hôtel Drouot - 75009

Quatre-vingts lots lui ayant appartenu quittent la maison familiale de Saint-Omer. À la tête d’une filature de coton dans le Nord de la France, Achille Fontaine cultivait un goût insatiable pour les objets d’art. Morceaux choisis.

Vue de la maison familiale de Saint-Omer ; au premier plan, à droite, la Vierge à... Achille Fontaine, l’art sans modération
Vue de la maison familiale de Saint-Omer ; au premier plan, à droite, la Vierge à l’Enfant de la Renaissance vénitienne dans son cadre en bois doré sculpté
Parler de cette Vierge à l’Enfant en marbre blanc, c’est comme ouvrir le grand livre de la sculpture vénitienne de la Renaissance. Sa composition, très simple, met en scène deux personnages à mi-corps derrière un parapet, se détachant sur un fond plat. Toute l’attention se porte ainsi sur la madone et le Christ enfant, sur leurs gestes et leurs émotions (voir interview page 16). Cette œuvre de dévotion privée  destinée à encourager le culte de la Vierge et du Christ et à susciter l’émoi chez son propriétaire pour constituer un modèle à suivre  a été exécutée dans l’entourage d’Antonio Rizzo (1430-1499). Cet architecte originaire de Vérone qui fera carrière à Venise est très marqué par la sculpture lombarde, dont il reprend le goût pour le naturalisme et une certaine géométrisation des formes, mais aussi par Donatello, à qui l’on doit l’invention de ces œuvres au relief très peu marqué. Seuls le retombé des tissus aux plis complexes, les ombres et les raccourcis audacieux (notamment dans la main droite de la Vierge) suggèrent la profondeur. Destinée à un cercle restreint de collectionneurs  essentiellement anglo-saxons , aussi discrets que connaisseurs de la Renaissance, cette représentation extrêmement graphique peut aussi trouver sa place aux côtés d’œuvres contemporaines. Tout comme les deux compositions les plus importantes de la vente : La Raison du plus fort (deux chiens se disputant des entrailles) de Jan Baptist Weenix et La Joyeuse Compagnie attablée , une école française vers 1640. L’influence de la peinture flamande Estimée 15 000/20 000 €, La Joyeuse Compagnie attablée est une œuvre pleine de vie, animée de figures à mi-corps, où celle du premier plan, vue de dos, introduit le spectateur. La scène, se détachant sur un fond…
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