La Provence authentique des villages et des mas, celle des ruelles ensoleillées et modestes, des champs où l’on sème et où l’on moissonne… On en garde aujourd’hui de précieux témoignages grâce à l’œuvre de quelques grands peintres méridionaux du tournant du XXe siècle. Et René Seyssaud fait partie de cette école toujours très appréciée. Avec sa toile intitulée Rue à Villes-sur-Auzon, il obtenait une enchère à 7 260 € à Marseille, le dimanche 17 décembre. Peinte vers 1900, cette vue écrasée de lumière, et dont le focus est constitué par l’habit rouge d’une enfant, représente un coin de la petite commune du Vaucluse où ce natif de Marseille vivra de 1899 à 1905. Dépeignant une côte tout aussi méditerranéenne, mais datant du XVIIIe siècle, une Marine très animée dans le goût d’Henri d’Arles n’était pas en reste avec 8 228 €. De Pierre Ambrogiani, on présentait également un ensemble de plusieurs toiles, dont la collection de son médecin ; et c’est un Bouquet de glaïeuls sur fond violet qui s’en détachait avec un résultat de 5 324 €. Plus lointain, un paysage décrivant L’Animation sur les quais d’Istanbul par Charles Malfroy partait à 4 598 €. Dans un tout autre style, il convient de noter l’enchère de 7 502 € attribuée à un fort beau Portrait de la Grande Demoiselle, majestueuse comme à son habitude, attribué à Charles ou Henri Beaubrun. Cependant, le véritable gagnant de cette vente aux accents nettement sudistes, était une console en fer forgé de la première moitié du XVIIIe siècle, un remarquable travail méridional, qui trouvait preneur
à 11 495 €.