Point fort d’une vente lyonnaise, une tête souriante de dignitaire égyptien ne décevait pas ses admirateurs. Sujet d’un article dans la Gazette n° 12, page 158, ce fragment probable d’une représentation de couple en grano-diorite, recevait 32 500 €. Sa période ? le Nouvel Empire, et la XIXe ou XXe dynastie en particulier. Coiffée d’une perruque bipartite, la figure masculine pourrait être celle d’un prêtre ou d’un prophète, à l’instar d’une autre statue semblable découverte dans le complexe religieux de Karnak. Dans tous les cas, ce type de sculpture hiératique était déposé dans les cours des temples pour bénéficier des offrandes apportées aux dieux. Changement d’ambiance avec une paire de tableaux attribués à l’école de Louis-Rolland Trinquesse, Le Serment à l’amour et L’Offrande à Vénus ; ils reprenaient pour 11 375 €, deux tableaux célèbres de l’artiste (1786), conservés au musée des beaux-arts de Dijon. D’Asie nous arrivait ensuite une paire de bassins en émaux de la famille rose sur cuivre, au pourtour décoré de dragons pourchassant la perle sacrée parmi des nuages ruyi ; pour cette belle réalisation chinoise des années 1850, on offrait 11 000 €. Et puisque la diversité était le maître mot de cette vacation, évoquons enfin une partie de retable en noyer sculpté, avec sa polychromie d’origine, relatant la Pamoison de la Vierge, exécutée à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle, acheté pour 9 375 €. Sa composition présentait des similitudes tant au niveau du matériau que de l’expression des personnages, avec le retable d’Ambierle, ciselé par un artiste bourguignon.