L’inauguration de son nouveau musée vient aujourd’hui marquer le bicentenaire de la célèbre manufacture, réputée pour son bleu et sa faïence fine.
Tout a commencé avec Thomas Hall, un industriel britannique installé à Gien, dont la famille gérait depuis 1774 la manufacture de Montereau. En 1821, il acquiert le couvent des Minimes, sur les bords de Loire. En ce début du XIX e siècle, de nombreux sites de production, héritiers des céramistes des siècles passés, prospèrent en France. Réputée pour sa faïence dite « fine » grâce à l’apport de kaolin, la manufacture de Gien attire progressivement une clientèle aristocratique, confiant à ces maîtres artisans le soin de créer des services de table portant leurs armoiries. Dès le milieu du XIX e siècle, les dessins à fond bleu et à décor « Renaissance italienne », peints à la main, s’inspirent des productions de Faenza, Urbino ou Savone. Ce fameux bleu, habillant à la fois des pièces décoratives – vases, cache-pots – et la vaisselle courante, est dû à l’artiste décorateur Adrien Thibault (1844-1918) qui, en 1872, après un long séjour en Italie, impose son amour de la Renaissance italienne et ses recherches de nouvelles couleurs dont ses bleus, un temps nommés « Bleus Thibault ». Si la forme octogonale fut une des spécificités de Gien à ses débuts, les autres sources d’inspiration…
com.dsi.gazette.Article : 36816
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.