Luxueuse, inédite, emblématique… Les adjectifs ne manquent pas pour désigner cette production de la Renaissance française. Pleins feux sur la céramique de Saint-Porchaire.
N’imaginez pas vous saisir de cette vaisselle dite de Saint-Porchaire. Ces pièces sont intouchables, au propre comme au figuré ! Réalisées en terre kaolinique, elles sont d’une fragilité extrême et, pour dire vrai, n’avaient d’autre usage, et ce n’est pas le moindre à cette époque de raffinement extrême, que d’afficher le luxe de leur propriétaire. Elles formaient au XVIe siècle ce que l’on nomme pompeusement la vaisselle d’apparat. Sur le dressoir du prince, aiguières, coupes, salières et autres biberons produits dans ce petit village des Deux-Sèvres rivalisaient avec la perfection cristalline des verres de Venise, l’éclat coloré des céramiques italiennes. Leur délicatesse, les aléas de l’histoire ont réduit comme peau de chagrin leur nombre à une petite soixantaine… C’est peu, vous en conviendrez. On comprend mieux, dès lors, la pétulance des amateurs à la venue d’une telle pièce. Un exemple ? En mai 2009, une ravissante salière de la collection Raoul Ancel, prudemment estimée 40 000/ 50 000 € en raison de la crise,…
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