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À Chaalis, la Sixtine de l’Oise voit grand

Publié le , par Sarah Hugounenq

À quelques encablures de Chantilly, l’abbaye royale de Chaalis couve ses secrets depuis bien longtemps. Pour donner suite aux remontrances de la Cour des comptes, l’Institut de France corrige le tir. Plan d’investissement et nouvelle direction promettent de réveiller ce joyau endormi.

Francesco Primaticcio, dit Primatice (1504-1570), décor de fresques sur la voûte... À Chaalis, la Sixtine de l’Oise voit grand
Francesco Primaticcio, dit Primatice (1504-1570), décor de fresques sur la voûte de la chapelle Sainte-Marie, abbaye royale de Chaalis.
Photo Virginie Potdevin
Un éphémère prieuré bénédictin fondé en 1100. Les ruines romantiques d’une abbaye cistercienne parmi les plus opulentes de son temps, sous le patronage royal de Louis  VI le Gros. Une chapelle et sa rare fresque de la Renaissance qui subsistent encore sur le sol hexagonal. Mille hectares de forêt, jardins à la française, à l’anglaise, arboretum et roseraie. Une collectionneuse boulimique et éclectique, Nélie Jacquemart, épouse de l’une des plus grandes fortunes influentes de France et peintre méconnue… L’abbaye royale de Chaalis a tous les ingrédients d’un grand site patrimonial. Il reste pourtant confidentiel et peine à attirer l’intérêt des chercheurs. Le constat n’a pas échappé à la Cour des comptes, qui fustigeait en juillet la manière dont l’Institut de France, propriétaire des lieux, « faute de moyens ou d’attention […] laisse [Chaalis] à l’abandon depuis plusieurs décennies ». Les magistrats précisent leur pensée avec leur verve cinglante habituelle  : « travaux d’investissement peu nombreux, politique scientifique inexistante, mesures insuffisantes en matière d’entretien, de restauration et de sûreté/sécurité des œuvres, résultats médiocres au regard du potentiel ainsi…
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