Au cœur de cette belle vente mobilière auxerroise, quelques pièces choisies évoquaient la statuaire des années 1920. À commencer par une figure dansante de Serge Aramoff, intitulée Faunesse aux pampres. Le grand (h. 138 cm) bronze du sculpteur d’origine russe, qui travailla en France, affiche une patine vert nuancé, et est signé sur la terrasse. Il nous parle d’une mythologie comme on les aimait au début du XXe siècle, c’est-à-dire revisitée à la manière d’un Nijinski. Numérotée 2/8, et d’une fonte Paumelle, la Faunesse emportait dans ses bras 8 348 €. Un Grand Duc, bronze à patine noire d’après François Pompon, l’accompagnait, et il fallait prévoir 6 171 € pour l’adopter. De Jean Després, vous pouviez empocher une bague en argent à table circulaire, martelée en échange de 9 095 €, et, toujours de ce créateur moderniste, pour 2 990 €, une paire de serre-livres en étain à motif de quarts de rond profilés à fond martelé, et de sphères de même aspect. Relevant aussi du domaine de l’orfèvrerie, Luiz Ferreira était l’auteur d’une coupe figurant un cygne en argent ciselé, la base en cristal de roche, et le corps de l’animal en néphrite verte formant le réceptacle, achetée 2 783 €. Sur les cimaises, un ensemble attirait l’œil : il s’agissait d’une production de l’école française du XVIIIe, dans le goût de François Boucher : les « Quatre Saisons » constituaient une suite de quatre toiles en camaïeu de bleu, placées dans de riches cadres en bois sculpté et doré d’époque Louis XV. Pour en devenir le nouveau propriétaire, vous deviez débourser 10 285 €.