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À la gloire de Zao Wou-ki

Publié le , par Geneviève Nevejean

Ses collections retracent son existence entre la Chine et l’Occident. Au travers de plusieurs donations, Françoise Marquet souhaite «sanctuariser» l’œuvre du peintre.

Zao Wou-ki dans son atelier parisien, décembre 2006. À la gloire de Zao Wou-ki
Zao Wou-ki dans son atelier parisien, décembre 2006.
© Jean-Baptiste Huynh
Françoise Marquet l’avait rencontré au Petit Palais où, jeune conservateur, elle était en stage. C’était en 1972, elle avait 26 ans, Zao Wou-ki 52, «exactement le double», notaient-ils dans une autobiographie écrite ensemble dans les années 1980. Ils ne devaient plus se quitter, jusqu’à la mort du peintre, survenue en 2013. Dans cette même autobiographie, ce dernier observait que son art avait changé. «Peut-être avais-je atteint la maturité, le moment où l’on profite de ce qui a été engrangé et où tout devient plus facile». À cet âge, plus que de raison, il avait adhéré à l’abstraction, qui, pour les hommes de sa génération, résultait d’un long cheminement non dénué de ressemblance avec le travail d’ascèse des pionniers de cette expression. Né en Chine en 1920, d’un père banquier et amateur d’art, Zao Wou-ki a toujours ressenti le désir de s’éloigner de la culture de ses origines. «Je voulais peindre autrement». L’Europe et plus précisément Paris, qu’il gagne en 1948, était le lieu de la «vraie peinture», et donc l’issue de cet art autre. Il prévoyait d’y séjourner deux ans. La Révolution culturelle ne permit son retour qu’en 1972, lorsqu’il…
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