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À Dakar, une Biennale dense et perfectible

Publié le , par Hafida Jemni di Folco et Pierre Naquin

Baptisée «L’heure rouge», cette 13e édition convoque Aimé Césaire et un extrait de sa pièce Et les chiens se taisaient. Une nouvelle fois sous la responsabilité de Simon Njami, Dak’art exprime une volonté farouche d’émancipation.

Sculpture de Mahmoud Bouchiba (né en 1943), pavillon tunisien, Biennale de Dakar... À Dakar, une Biennale dense et perfectible
Sculpture de Mahmoud Bouchiba (né en 1943), pavillon tunisien, Biennale de Dakar 2018.
DR
Dak’art 2016 portait tous les espoirs, elle fut incarnée par l’inédit : un nouveau commissaire, Simon Njami, une valeur sûre ancrée dans l’art contemporain d’Afrique et de sa diaspora. Il portait un projet ambitieux sur deux éditions successives avec, notamment, l’inauguration d’un espace dédié à l’événement : l’ancien palais de justice de Dakar, au cap Manuel. L’architecture du lieu, son état en friche bien loin du traditionnel white cube , dans la veine d’une Galleria Continua délocalisée, en font un site d’une contemporanéité inouïe. On est gagné par une sorte de ravissement lorsqu’on traverse cet écrin de lumière naturelle, ocre, sur deux niveaux labyrinthiques, autour d’un patio entouré d’arbres gigantesques. Cette 13 e  Biennale est dense. La parcourir à un rythme lent permet de saisir les subtilités de sa construction. La temporalité et l’espace ont été retravaillés…
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