Mai-68 a soufflé un vent de liberté qui a touché toutes les sphères de la société française. Celle de l’art n’est pas la dernière à en profiter. Anna Szapocznikow (1926-1973), née en Pologne et installée en France, expérimente par exemple différents matériaux plastiques depuis une dizaine d’années déjà. En mars 1968, elle écrit que «par leur possibilité de répétition, leur légèreté, leurs couleurs, leur transparence, leur bon marché», ceux-ci lui semblent parfaits pour «les tentatives d’exprimer et saisir notre époque». Pour ce Ventre coussin le corps humain l’inspirera à plusieurs reprises , c’est à la mousse de polyuréthane qu’elle fait appel et en effet, ce qui est représenté est bien là, palpable. Cette sculpture-objet retenait 29 744 €. Alex Mlynarcik (né en 1934) est un autre de ces artistes qui ne laissent pas indifférent lui est originaire de Slovaquie. Trois de ses créations de la même époque apparaissaient ici : Épitaphe 3 (100 x 56 cm) et Manifestations permanentes XXL (55 x 71 cm), toutes deux de 1966, et Mannequins, vers 1967. La première, en bois, plastique et cheveux, se découvrait à 16 016 €, la deuxième, composée de fragments de mannequins et de fourrure, dédicacée à Pierre Restany, à 9 152 €, et la dernière à 12 012 €. Des résultats valant à leur auteur un nouveau record mondial et renouvelant par la même occasion son top 3 (source : Artnet).