L’auteur-compositeur-interprète publie Dieu sur Terre, aux éditions de l’Iconoclaste. Un premier roman qui sera aussi un spectacle au théâtre de l’Athénée Louis-Jouvet, du 23 février au 4 mars, puis en tournée.
Êtes-vous plutôt peinture, objet, photo… ?
Photo. Pendant une décennie, j’ai collectionné les livres de Brassaï, Cartier-Bresson, Izis, Elliott Erwitt, Sabine Weiss… J’ai eu la chance de rencontrer Willy Ronis, de connaître Robert Doisneau, et d’être photographié par lui aux Puces de Vanves pour le visuel de mon premier album. Puis j’ai composé un petit livre, Bucéphale, avec les photos qu’il avait prises du monde hippique dans les années 1950.
Votre dernier coup de cœur culturel ?
L’architecture moderne. Quand il y a en elle quelque chose de frais, d’enfantin, de lumineux.
Une œuvre que vous aimeriez posséder ?
Je préfère les œuvres dans les musées ouverts à tous. J’ai hérité de mon père un petit Don Quichotte en bois qui m’effrayait quand j’étais enfant, et dont j’ai décrit notre relation dans Dieu sur Terre. À présent, cette statuette est devenue une amie.
L’artiste qui vous touche ?
Je suis bouleversé par l’air final d’Isolde dans l’opéra de Wagner. Pour une raison inexplicable, mystique, je suis très ému. Il m’arrive de pousser avec elle un cri muet, comme celui, terrifiant, d’Al Pacino à la fin du Parrain III.
Tendance Fine Arts Paris & La Biennale ou Paris+ par Art Basel ?
Pourquoi choisir ? Tout m’intéresse.
Existe-t-il un fil conducteur dans vos acquisitions ?
Fil est le mot qui convient car ma mère, qui cousait, m’a donné le goût du costume. Je chinais beaucoup dans les fripes de Montréal à une époque : on y trouvait des redingotes, des chemises à jabots, des pièces issues du stock gigantesque d’un costumier du cinéma qui avait mis, paraît-il, la clef sous la porte, la ville lui ayant coupé sa subvention. Je rapportais même des robes, de grands chapeaux. J’ai porté une partie de ces vêtements sur scène.