La base de données française Artprice revient sur la prise de contrôle du marché de l’art par le secteur de l’art contemporain. Retour sur deux décennies de modernité aux enchères.
Si vous ne le saviez pas déjà, oui, l’art contemporain est bien le secteur le plus dynamique du marché. Sur 75 pages (dont une cinquantaine d’analyse), le nouveau rapport d’Artprice revient sur la fulgurante progression du domaine. Relativement confidentiel au début du nouveau millénaire, l’art contemporain a su transformer le marché, son équilibre géographique, la pratique des enchères, et même la sociologie des collectionneurs. Il semblerait que rien ne lui résiste. De moins de cent millions de dollars de chiffre d’affaires en 2000, le secteur frôle les deux milliards en 2019 : une multiplication par vingt, toutefois sous les 2,4 Mrds$ atteints en 2014. Au final, ce sont pas moins de 22,7 Mrds$ qui ont été échangés pour ces œuvres sur deux décennies. Si le secteur ne représentait que 3 % du total des enchères en 2000, c’est désormais 15 %. Cette inflation touche aussi bien le chiffre d’affaires que le nombre de lots (multiplié par dix, 123 000 pièces présentées en 2019), celui de pays actifs (doublé), le prix moyen (+ 240 %, 25 000 $), le nombre d’opérateurs étant pour sa part passé de 470 à 840. Même les commissions appliquées ont su « progresser » pour atteindre 20 % du prix marteau…
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