Initiée par les Ateliers d’art de France, cette vente se tient pendant la biennale Révélations au Grand Palais. Un partenariat soulignant le lien entre les diverses sphères du marché de l’art.
Biennale internationale des métiers d’art, Révélations mise sur l’excellence artistique innovante et respectueuse d’un savoir-faire traditionnel. Pascale Mussard, marraine de la vente, (voir page 19), a sélectionné avec Côme Remy et Charlotte Vivier-Lebrun une centaine de pièces, estimées entre 300 et 20 000 €, par des créateurs comme William Amor, avec des fleurs créées à partir de sacs en plastique, ou le groupe L T & W pour Caroline Wagenaar et David Leroy-Terquem associant céramique et métal. Le lien commun de tous ces artistes est l’excellence technique, rampe de lancement pour leur imagination. Respectueux des formes pures et surtout de sa matière première le rotin , François Passolunghi est peut-être le dernier maître rotinier de France, notamment appelé par les musées et les collectionneurs pour restaurer les pièces en souffrance. Il sait reconnaître le malaca du tohiti et du kooboo, ou encore le loont du poloet, noms des palmiers-lianes à l’origine du rotin. Il connaît intimement cette matière, ses diverses nuances et son point de rupture, qui lui permettent d’assembler à la main, sans vis ni clou ou pointe, des œuvres élégantes, intemporelles. Quant à Nathalie Fosse, elle s’inspire de la nature, en particulier du coquillage ou de l’œuf, comme dans ce meuble-sculpture Autoportrait, qu’elle évoque ainsi : « Autoportrait est un rêve de cuir blanc revêtu. Hérissé de mille et une pointes, telle une mise en garde, il est campé sur ses pieds de bronze […] Le secret central est jalousement protégé et lorsque l’on a vaincu la cuirasse de piquants, un simple effleurement suffit à faire pivoter les tiroirs »…