Le Palais des beaux-arts de Lille est désormais dépositaire d’un trésor : des statues du XVIe siècle arrachées à la terre dans laquelle elles avaient été enfouies à la Révolution. D’autres acquisitions se joignent à la fête…
2016 est une année faste pour le Palais des beaux-arts de Lille. Les visiteurs des Journées du patrimoine ont pu s’en rendre compte en découvrant les dernières acquisitions de l’institution, dans des domaines aussi variés que la sculpture, la peinture et la céramique. Parmi elles, la plus illustre est sans conteste celle des statues, d’emblée baptisées affectueusement les «belles du Nord». Leur histoire est rocambolesque à plus d’un titre et leur mise au jour représente un événement unique dans une vie d’archéologue. C’est en effet dans la terre d’Orchies, une petite ville du Nord située à une vingtaine de kilomètres de Lille, que ces monumentales effigies de Marie-Madeleine et de sainte Agnès la plus grande des deux mesurant 1,45 m pour plus de 250 kg , accompagnées par deux moines, ont été exhumées après un sommeil de plus de deux cents ans. La trouvaille s’est faite fortuitement, l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) recherchant des traces d’habitations médiévales et ne s’attendant pas à trouver des vestiges religieux dans un secteur hors de proximité immédiate d’une église. Après avoir mis autant de soin pour extraire les statues que de précautions prises autrefois…
com.dsi.gazette.Article : 9501
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