À Lille, Michau, Gijsbrechts, Massier et les autres
Théobald Michau faisait parti des peintres du Nord ont porté bonheur à la vente inaugurale lilloise de la maison Actéon.

Adjugé : 24 800 €
Honneur aux voisins, la palme revenait à Théobald Michau, dont on a pu détailler Le Retour de la pêche (26,8 x 38,8 cm) dans la Gazette n° 30 (voir l'article Une pêche prometteuse par Théobald Michau page 74). Le panneau de chêne signé a requis 24 800 €, consacrant cette scène de genre qui semble avoir été l’un des thèmes préférés de l’artiste au vu d’autres compositions du même genre. Si ce Tournaisien a effectué une bonne partie de sa carrière à Anvers, Cornelius Gijsbrechts – actif dans la même cité portuaire – était, lui, un authentique Flamand. Sa peinture en témoigne, comme l’atteste un Trompe-l’œil à la vanité peinte et palette accrochée sur un mur de bois (101 x 70 cm). Exécuté à l’huile sur toile, il rappelle aussi que ce franc-maître de la guilde de Saint-Luc était aussi un spécialiste très apprécié de la nature morte et, surtout, du trompe-l’œil… Aussi ce beau morceau de peinture (provenant de la succession Taffin de Givenchy) a-t-il remporté 12 400 €. La vacation inaugurale offrait également une large place aux arts décoratifs, d’où ressortait en particulier une luxueuse paire de grandes aiguières simulées (60 x 27,5 cm), car composées de vases en porcelaine céladon gris craquelée à monture en bronze doré, l’anse affectant la forme d’un dragon ailé tandis qu’un mascaron de Neptune orne le bec verseur… Datée du XIXe siècle, elle a enregistré ici 9 920 €. Enfin, pour 8 310 €, on s’emparait d’une importante vasque et sellette, attribuable à Jérôme Massier ; en faïence émaillée flammée bleu turquoise (h. 162 cm), elle présente trois griffons ailés en relief, tandis que la vasque est de style néoclassique, à trois anses réunies par des guirlandes de feuilles.