Georges Artemoff, vision de maternité
Georges Artemoff donnait à voir ce thème sacré ou profane à côté d'un anonyme vénitien classique.

Adjugé : 13 392 €
Le peintre d’origine russe retiré à Revel (Haute-Garonne), à partir de la guerre de 1939-1945, a choisi de représenter une jeune mère aux traits botticelliens, avec son enfant posé sur son épaule, dans un intérieur dépouillé largement ouvert sur la mer… Réalisée à l’huile sur carton (55 x 37,5 cm), Mère et son enfant illustre à la perfection le style élégant et lumineux de ce peintre marqué par l’art déco, qui décrochait ici 13 392 €. Mais la palme, pour le domaine pictural, revenait à une Vierge à l’Enfant avec le petit saint Jean-Baptiste et un ange, aux teintes chaudes, qui créait la surprise avec un score de 52 080 €. Cette toile (95,5 x 79 cm), quoique anonyme, a pu cependant être donnée à l’école vénitienne du XVIIe siècle, et se prévalait d’un riche cadre doré de la même origine. Derrière les deux œuvres phares de la session, on pouvait aussi découvrir pour 6 919 € une technique mixte Untitled portant la signature d’Arman (81 x 60 cm), et reprenant son leitmotiv au violoncelle brisé, ou encore une toile nommée Nature morte par Claude Venard (54,5 x 65,5 cm), qui nécessitait 6 820 €. Côté objets d’exception, il faut noter un beau crucifix d’époque Louis XIV en bronze et cristal (h. 60 cm) à 15 347 €, talonné par un rare moulin à épices de la même période, en bois et métal (h. 16 cm), empoigné pour sa part à 5 032 €.