Un instantané signé Mary Cassatt
Trois œuvres de choix ont ici brillé, emmenées par une aquarelle de la l’artiste d’outre-Atlantique, adepte de l’impressionnisme.

Adjugé : 37 080 €
Cette scène intimiste est bien connue, en particulier grâce à sa version définitive sur toile, qui porte le n° 538 dans le catalogue raisonné de l’artiste (voir l'article Mary Cassat et la petite Françoise de la Gazette n° 1, page 95), composé en 1970 par Adelyn Dohme Breeskin. Datée 1908, notre aquarelle préparatoire (49 x 34,5 cm à vue) représentant Françoise Sewing (n° 2) a été disputée jusqu’à 37 080 €, doublant quasiment son estimation haute. Peintre des univers feutrés, de la femme et des jeunes enfants, Cassatt a saisi ici l’un de ses modèles préférés, une fillette prénommée Françoise, s’appliquant à sa couture. À l’opposé de ce sage sujet, on pouvait ensuite admirer une Femme nue de dos de la sulfureuse Tamara de Lempicka ; peinte sur toile vers 1921 (51 x 25,5 cm), l’œuvre marouflée sur panneau est signée «T. De Lempitzki» en bas à droite. Elle est accompagnée d’un certificat d’authenticité rédigé par Alain Blondel, en date du 11 juin 2010. Il n’en fallait pas moins pour que la composition stylée emportât 27 192 €. Troisième lauréat de poids, récompensé par 8 300 € : l’auteur – anonyme — d’une Allégorie de la richesse donnée à l’école anversoise. Peinte sur cuivre (69 x 85,6 cm) et dotée d’un beau cadre en bois sculpté, ajouré et doré d’époque, elle met savamment en scène des symboles de la fragilité de la vie et des biens terrestres – pièces d’orfèvrerie renversées et bulles de savon…