Médailles impériales et portrait de Valtat
L’Autrichien Anton Franz Widemann tenait le haut du pavé, à travers trois de ses caractéristiques profils gravés dans l’or qui créaient la surprise.

Adjugé : 135 000 €
L’homme, né à Dux (aujourd’hui Duchcov, en République tchèque) et mort à Vienne, était le médailleur favori de l’impératrice Marie-Thérèse. Autour de 1750, Anton Franz Widemann suit l’enseignement de Franz Scheg (1711-1787), un maître en la matière établi à Munich. Puis il livrera d’innombrables médailles pour la dynastie des Habsbourg, mais aussi pour les familles royales apparentées, bavaroises et françaises. À Auxerre, dans une boîte ronde en or rose à décor gravé d’instruments de musique, munie de son écrin en cuir, brillaient justement trois de ses médailles en or (24 ct). Si la première et la seconde représentaient à l’avers Marie Thérèse d’Autriche de profil, sur la troisième, c’était au tour de Joseph II de profil d’apparaître, et à son revers l’emblème avec la devise : «Virtute et Exemplo. Le poids des trois s’établit à quelque 105,1 g. Enfin, les papiers manuscrits les accompagnant portent les dates de 1776 et 1778… Il n’en fallait pas mois pour déclencher une enchère de 135 000 €. C’est la fraîcheur de l’enfance qui était de mise avec le lot suivant, représentant Jean jouant dans sa chaise de bébé (45,5 x 52 cm). Pour cette huile sur papier marouflée sur toile de Louis Valtat, monogrammée en bas à droite, il fallait avoir prévu 21 980 €. Même ambiance mutine avec L’Amour indiscret signé par Xavier Barthe au début du XXe siècle ; la statue en marbre blanc sur base d’onyx (h. 85,5 cm) attirait 7 320 €. Pour le même prix, on basculait du côté des arts décoratifs, avec un vase balustre (26,5 cm) en verre bleu à décor émaillé de fleurs, marqué «E. Gallé déposé». Toujours dans ce domaine, la palme revenait à deux potiches (h 46 cm et 48,5 cm) de la fin du XVIIIe siècle pouvant former paire : ces porcelaines de Canton étaient emportées contre 8 784 €.