L’hommage aux Halles de Baltard par Caillaud

Métamorphosant le célèbre pavillon en cirque céleste, l’œuvre de Caillaud a remporté la première place, tandis que le voyage de l’Astrolabe faisait toujours rêver les bibliophiles.

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Vue dans la Gazette n° 1 (voir l'article Aristide Caillaud au pavillon Baltard page 74), la peinture étonnante d’Aristide Caillaud, Arts et loisirs au pavillon Baltard de 1971, a trouvé amateur pour 16 120 €. Il est vrai que l’artiste – qui a participé aux manifestations de l’art brut dès 1949, à l’invitation de Dubuffet et Paulhan – y combine avec brio son obsession des éléments naturels fondateurs – tel le motif de l’arbre de vie repérable ici – à une actualité culturelle brûlante, soit la disparition du chef-d’œuvre parisien de Baltard. À ce double intérêt, s’ajoutait le fait que l’œuvre hautement spirituelle a figuré à l’exposition «Aristide Caillaud» tenue au musée d’Art moderne de la Ville de Paris en juin 1976 (n° 26). L’évasion continuait avec le lot suivant : un ensemble des planches en couleurs de l’atlas zoologique du Voyage de la corvette l’Astrolabe par Jules Dumont d’Urville. Mené de 1826 à 1829 sous le commandement du célèbre capitaine de vaisseau, ce périple lointain a fait l’objet d’une belle parution par J. Tastu, éditeur, en 1833. Ces planches accompagnaient initialement six fort volumes in-8°, ici absents, et constituent la troisième division ; elles sont gravées en taille douce et la plupart imprimées en couleurs, relevées au pinceau sur vélin au format demi-feuille jésus. Aussi, pouvaient-elles prétendre à 7 316 €.